Le Col du Feu et Après... 8 octobre 2015

8 Octobre 2015:

Le Col du Feu et Après...

Je vais tenter d'exprimer l'évolution de mes pensées, mon vécu après le passage au Col du Feu.  Les aventures d'un pèlerin en route.

Comme tout le monde sait, le Feu brûle, alors je me suis brûlée en allant au Col car il faut être parfaitement bien équipé pour s'approcher du Feu sans se brûler. Ce qui n'était pas mon cas, aussi SL a dit: " dans l'illusion, la facilité de tout concilier ". Le Feu brûle mais il est dit aussi que le Feu purifie.

L'Après Col

Partir du Col, pourquoi faire?  Juste après mon départ, je tombai dans une certaine incompréhension de ce qui se passait. Venir d'où ? pour aller où?  pourquoi? comment? J'avais ancré en moi les conseils de SL, certains mots, phrases mémorisées ... " toujours Christ en ligne de mire" , l'expérience avec LM, les deux Grandes Lumières qui malgré la situation concrète  du moment étaient à tout jamais dans mon Coeur.

J'arrivai dans le nouveau lieu où je devais emménager , transportant avec moi des valises pleines de questions, teintées d'un sentiment " d'orpheline" . Mon fils devait me rejoindre bientôt accompagné par ma famille. Il me restait encore quelques jours de solitude. Je repassais le film de l'avant Col,  celui du passage au Col, et maintenant celui de l'après Col pour lequel le scénario m'était en grande partie inconnu. Puis pendant un temps relativement court, heureusement je me révoltai contre moi-même , sentiment d'avoir loupé, raté quelque chose.  Les émotions commencèrent à m'envahir , les larmes à couler.

Là, je dis stop , hors de question de m'engager sur ce chemin. mes pas m'avaient déjà conduit sur ce sentier tortueux, mes pieds  endurcis à l'exercice de cette marche. Les émotions négatives ! NON je connaissais le résultat, ce n'était pas le bon chemin.  Les sentiments de culpabilité, de reproche ! NON , chemin aux conséquences négatives également, mieux valait trouver le point positif dans "l'apparent négatif".

Durant les années précédentes, les épreuves passées m'avaient enseigné que tout chemin emprunté à sa raison d'être.

Je me retrouvais donc là concrètement, entourée de beaux paysages,  montagnes, lacs et torrent, la douceur de l'été perché haut dans les alpages. Souvent je partais seule, chaussures de marche aux pieds.

Sans logement, sans travail, hébergé provisoirement, avec pour seul bien matériel une petite voiture mal- en-point  ... et mon fils bientôt à mes côtés ! Pour votre compréhension, il faut savoir qu'au départ ce déménagement était prévu sans mon fils qui devait partir vivre avec son père.

D'une nature très réaliste et avec un sens aigu des responsabilités , je commençai par ce qui me semblait le début, ma situation concrète. Il fallait réagir vite, je voyais la rentrée des classes arriver à grands pas. Un temps , je cherchais du travail et un logement.  Forte de mes  expériences professionnelles passées , je connaissais techniques de recherche d'emploi, milieu professionnel, services sociaux  etc... Très rapidement, je trouvai une offre correspondante à mon expérience professionnelle, décrochai un entretien, obtins le poste.  J'avançais dans les démarches, emploi, logement, administratif  tandis que mon mental analysait, observait la situation sans cesse, consciemment et mon Coeur était ailleurs.

Là, je dis stop , hors de question de m'engager sur ce chemin. Je voyais où il m'emmènerait.  Je rappelai le directeur de l'agence avec qui j'avais été honnête lui expliquant ma situation. Je refusai le poste. Plusieurs fois  il me rappela, me laissant la porte ouverte au bénéfice d'un changement d'avis. Alors je relançais la machine dans l'autre sens, retour à la case départ comme a dit SL. Finalement je me sentais soulagée , dans la bonne décision, un mois à peine après mon départ du Col.

KP